27 avril 2011

Le riz au lait des jours fermiers

Fini les virées nocturnes au Monop' et les bousculades au marché d'Aligre. Qui dit nouveau mode de vie, dit aussi nouvelles lubies alimentaires.


Le dimanche, jour de marché à Daoulas, je ne repars jamais sans quelques tacauds pour lever des filets ni quelques chèvres fermiers de Plougastel (sec, frais, cendré, au poivre, au thym, aux graines de fenouil...) que j'aime ensuite disposer sur une plaque d'ardoise. Bien sûr, cela ne peut aller sans l'excellent pain de la ferme du Guerniec où je me rends deux fois par semaine, le mardi et le vendredi soir. En plus d'être bio, beau et bon ce pain se conserve incroyablement bien.

A la ferme du Guerniec, le pain est si joliment façonné que l'on hésite à le couper. Pourtant, une fois tranché, on se croirait sur un petit nuage :-)

Le mercredi, c'est à Sainte-Marguerite, une autre ferme à deux pas de chez nous, que je m'approvisionne en produits frais et biologiques (oeufs, fruits, légumes, viande...). Je complète enfin par quelques achats à la Biocoop, Leclerc ou Picard (on ne se défait pas si vite de ses bonnes vieilles habitudes !) et ne peux passer devant IKEA sans m'y arrêter (c'est bien trop tentant d'habiter à côté) pour ressortir de l'épicerie suédoise avec mes produits préférés : sirop de fleurs de sureau, petits pains grillés à la cardamome, sauce à l'aneth, pain polaire et saumon mariné.

Il m'arrive aussi parfois de faire un saut chez Guy, mon voisin producteur laitier, pour remplir mes bouteilles de verre et lui soustraire quelques bonnes recettes au passage...
Il se trouve que Guy est gourmet. Il aime les bonnes choses dont deux par dessus tout : le far au blé noir de sa maman et le riz au lait à la mode bretonne, entendons-là : cuit au four... D'après lui, rien de tel pour obtenir un riz savoureux. Il était donc tout naturel que je m'enquiers de cette recette ;-)


Je me suis appliquée à suivre ses indications. Guy m'avait conseillé de prendre l'équivalent d'une tasse de riz, de l'arroser d'un litre de lait mélangé avec un peu de sucre, d'enfourner le tout à 200°C et de laisser cuire le temps de se livrer à quelques travaux des champs. 

Avec une touche épicée et de manière plus "mesurée", ça donne la recette suivante...


~ Le riz au lait fermier de Guy
parfumé à la vanille et à la cardamome ~

Ingrédients

* 150 g de riz rond (pour moi, ce sera le riz "rizo della Zelata Rosa Marchett, Casine Orsine"... tellement bon !)
* 1 l de lait entier
* 60 g de sucre blond de canne (un peu plus si vous aimez le riz au lait bien sucré)
* 1 cuillère à café de cardamome en poudre
* 1 pincée de vanille en poudre
...

1 ~ Préchauffez le four 200°C. 2 ~ Dans un plat allant au four (du type plat à gratin), versez le riz, le sucre, la cardamome, la vanille.  3 ~ Arrosez de lait et remuez un peu le tout. 4 ~ Enfournez et laissez cuire 45mn environ en contrôlant la cuisson du riz afin de l'arrêter quand vous le jugez suffisamment moelleux. Je ne peux pas être très précise sur ce coup, car la température de mon four est de plus en plus aléatoire.... si bien que je me fie maintenant davantage à mon odorat qu'au minuteur.

Une fois sorti du four, laissez-le refroidir à température ambiante et dégustez-le tiède avec une rasade de lait frais et quelques pistaches concassées...



La prochaine fois que j'irai voir Guy, je lui demanderai sa recette de far au blé noir ;-) Mais avant cela, je dois finir mes enduits !


5 avril 2011

Pesto d'ail des ours comme en Suisse...

Heureuse découverte que celle que nous avons faite ce dimanche : les rives de la Mignonne, petite rivière qui arrose la commune de Daoulas, sont couvertes d'ail des ours !


Vous savez, cette plante sauvage qui pousse dans les sous-bois de février à juin et qui dégage une forte odeur aillée lorsqu'on la froisse. Bien sûr, il ne faut pas la confondre avec le muguet ou la colchique dont les feuillages sont assez semblables mais terriblement toxiques. Toutefois, avec ses fleurs blanches, aucun risque de se tromper ! Celles-ci sont d'ailleurs tout aussi bonnes à manger que les feuilles. Elles peuvent être consommées crues en salade ou en condiment comme les cornichons. On les récoltes alors en boutons et on les conserve dans des bocaux remplis de vinaigre. Pour ma part, je ne les ai encore jamais mangées de cette façon (cela ne saurait tarder !), mais j'ai appris en Suisse à récolter les feuilles pour en faire du pesto. Celui-ci est un vrai régal avec les pâtes, surtout si on y ajoute quelques légumes : des petits pois ou des dés de tomates fraîches, un filet d'huile d'olive et un peu de parmesan râpé... mum !




Après notre abondante cueillette de ce dimanche, j'ai donc poursuivi sur ma  "verte lancée" avec un pesto d'ail des ours ou "bärlauch" en suisse allemand ;-)

Si ce pesto s'accommode particulièrement bien avec les pâtes, il est excellent aussi en apéritif avec des petits feuilletés natures ou des bâtonnets de légumes. Il peut enfin remplacer la persillade et se cuisiner avec les palourdes, les coques, les escargots, les oeufs mimosas...


~ Pesto d'ail des ours ~

Pour deux petits pots de yaourt.

Ingrédients

* 100 g d'ail des ours (feuilles fraîches)
* 30 g de pignons grillés
* 5 cuillères à soupe d'huile d'olive
* 30 g de bon parmesan grossièrement râpé
* 1 cuillère à café rase de sel
poivre du moulin
* piment en poudre (facultatif)
...

1 ~ Lavez l'ail des ours et passez-les feuilles à l'essoreuse à salade pour bien les débarrasser de leur eau. 2 ~ Mixez ensuite les feuilles grossièrement et réservez. 3 ~ Faites griller les pignons en les faisant revenir quelques minutes à feu vif dans une poêle sans matière grasse. Les pignons étant très gras, ils brûlent très vite. A bien surveiller, donc ! 4 ~ Ajoutez les pignons grillés dans le récipient du mixeur, puis le parmesan râpé, le sel, le poivre, le piment et l'huile d'olive et mixez de nouveau le tout jusqu'à obtenir une pâte satisfaisante. 5 ~ Goûtez pour vérifier l'assaisonnement, rectifiez si nécessaire avec le sel, le poivre ou l'huile d'olive. 6 ~ Une fois la préparation validée, répartissez le pesto dans des petits pots en verre et conservez-les au frais (1 mois environ). N'hésitez pas à congeler le pesto en utilisant un bac à glaçons afin de faire des petites portions individuelles que vous pourrez utilisez au fur et à mesure de vos envies et rallongez avec un peu d'huile d'olive. Bon appétit :-)


Je profite enfin de ce billet pour glisser une petite info potagère qui intéressera les amateurs d'orties en purée comme en purin : Le festival Orties Folies aura lieu cette année, les 9 et 10 avril 2011, à La Haye-de-Routot en Normandie. Pour consulter le programme, c'est par ici !

1 avril 2011

Thé vert, chocolat blanc et fleurs rose thé pour entamer le Printemps

Première publication en direct du jardin ! Le wifi marche bien, mais quelle drôle de situation que de pianoter sur le clavier à quelques mètres des vaches laitières de notre voisin et sous l'intense gazouillis des oiseaux, premiers à se réjouir de l'arrivée du printemps.

Le soleil apporte enfin un peu de chaleur et la végétation se transforme de jour en jour. Je contemple sans la moindre lassitude les branches du pêcher qui se couvrent de délicates petites fleurs  roses, tandis que le poirier, plus précoce, disparaît sous de généreuses grappes blanches. 
Le séjour parisien a laissé pléthore de beaux souvenirs et j'apprécie à présent de pouvoir  me consacrer à la mise en place du potager. A force de labeur et de patience, les parcelles prennent forme et les plantations s'organisent. La Foire Bio de Landerneau nous a permis de nous approvisionner en semences  auprès de l'Association Kokopelli. J'ai donc bon espoir de voir pousser quelques curiosités végétales comme des courgettes jaunes à col crookneck, des betteraves rouges de détroit, des panais "white geme", des potimarrons "Hokkaido verts", de l'aneth "Mammoth"... aux côtés d'autres espèces plus courantes.

Côté pâtisserie, rien de très nouveau, mais pas rien pour autant !
Pour accueillir les amies venues de Suède, c'est un cake marbré au thé vert et au chocolat blanc, fleuri d'une branche de cognassier du Japon, que nous avons dégusté au beau milieu du verger. Le Thé Matcha utilisé cette fois-ci m'avait été offert par Kaori à son retour du Japon il y a déjà quelques mois... Les photos lui sont donc dédiées :-) Suivra bientôt une publication consacrée aux sakura mochi de Chihiro, cette pâtisserie traditionnelle japonaise enveloppée dans une feuille de cerisier.