25 novembre 2008

Série noire {2} : le cake "néo-impressionniste" au pavot

Je continue sur ma sombre lancée avec cette recette de cake tout noir au pavot, piochée il y a quelques temps déjà dans un livre des éditions Marabout (Cake maison). Depuis, je l'ai faite et refaite et c'est devenue l'une de mes recettes favorites.

J'ai toujours été fascinée par l'aspect visuel de ce cake qui semble tout droit sorti d'un tableau de Seurat. Les graines de pavots me rappellent la technique picturale du pointillisme, caractéristique du mouvement néo-impressionniste.
Sur le plan culinaire, ce cake me séduit par son arôme et sa texture. J'aime le mariage du citron et du pavot et surtout le côté croquant des graines... au risque d'en avoir plein les dents ensuite :-)

De manière générale, je suis une adepte du pavot et je raffole des pâtisseries d'Europe centrale dont il est l'ingrédient phare. Impossible donc de vous parler de cette graine sans vous recommander les délicieux strudels polonais et pavés au pavot de Sacha Finkelsztajn (27, rue des Rosiers - 75004 Paris) !
Enfin, si le cœur vous en dit, je vous invite à jeter un œil sur le blog Cuisine Campagne qui propose une autre version de cake au pavot et un billet très instructif sur le sujet...

Ingrédients

* 250 g de farine
* 2 œufs
* 125 g de sucre glace
* 125 g de beurre
* 12 cl de lait 1/2 écrémé
* 180 g de graines de pavot bleu
* le zeste d'un citron
* 1/2 sachet de poudre à lever
* 1 pincée de sel
...

1 ~ Faites fondre le beurre au bain-marie (au micro-ondes, ça marche aussi !) et préchauffez le four à 180°C. 2 ~ Fouettez les oeufs et le sucre pour obtenir un mélange mousseux. 3 ~ Ajoutez la farine et remuez à l'aide d'une spatule jusqu'à ce que la pâte soit homogène et lisse. 4 ~ Incorporez ensuite les graines de pavot, le lait, le zeste de citron (éventuellement aussi un peu de jus...) et le beurre en remuant toujours. Terminez par la levure. 5 ~ Versez la préparation dans un moule préalablement beurré et mettez au four (180°C). Vérifiez la cuisson au bout de 30 minutes. Si le cake s'est fendillé sur le dessus et qu'une fine croûte s'est formée sur le dessus, vous pouvez arrêter la cuisson. Sinon, prolongez-la de 10 minutes, mais surtout pas plus ! Autrement, le cake sera trop sec et il est bien meilleur quand il est moelleux...

20 novembre 2008

Série noire {1} : la salade de lentilles beluga

De récents travaux dans notre home sweet home ont rendu la cuisine difficilement accessible. Pas de quoi donc faire des folies culinaires... mais pas de quoi, non plus, se laisser mourir de faim !
Bizarrement, pendant que le peintre s'apprêtait à repeindre notre cuisine en blanc, j'ai eu envie de mettre du noir dans nos assiettes. Les aliments noirs ne sont pas des plus courants, mais il y en a quand même quelques uns : olives, champignons, chocolat, boudin, œufs de lump, caviar, pain, pruneaux, raisins, cerises, graines de sésame et de pavot, haricots, pommes de terre, radis, riz, encre de seiche, algues... la liste est finalement plus longue que je ne le pensais, sans compter les aliments qui n'ont de noir que le nom comme le blé noir :-)

Ayant donc l'embarras du choix, je me suis décidée pour les lentilles béluga. Le béluga et moi c'est une vieille histoire... pour faire simple, c'était le sujet de mon tout premier exposé. C'est dire si je me suis documentée sur le sujet :-) Pour celles et ceux qui ignorent encore tout du béluga, il s'agit d'un cétacé blanc.
Ce qui me turlupine aujourd'hui, c'est l'appellation de ces lentilles. Pourquoi les avoir appelées "béluga" alors qu'elles sont noires comme le charbon ? Il est possible évidemment que les lentilles n'aient rien à voir avec le cétacé... mais ça ne règle pas la question puisque je viens de découvrir sur Wikipédia que le nom béluga vient du mot russe beloye qui signifie blanc. J'ai donc repris mes recherches, finissant par comprendre que ces petites lentilles très noires doivent en fait leur nom à leur ressemblance avec le caviar béluga, produit par l'esturgeon éponyme.
Voilà donc le fin mot de l'histoire : le béluga n'est pas seulement un cétacé, c'est aussi un esturgeon et c'est à ce dernier que ces lentilles doivent leur nom :-)

Ce point (noir) ayant été éclairci, revenons en à nos moutons lentilles ! J'ai choisi de les cuisiner en salade avec des algues marines séchées, du sésame, des tomates et des graines de poireaux germées. Pour être honnête, c'est que je n'avais que ça sous la main et, par chance, ce mélange improvisé aux accents japonisants (les algues "nori" et le sésame viennent de chez Kioko) fonctionne délicieusement bien !



Ingrédients
Pour 4 personnes.
* 3 pincées d'algues "nori" en paillettes
* 2 cuillères à soupe de graines de sésame
* 2 tomates
* 30 g de graines de poireaux germées
* Huile d'olive, moutarde et vinaigre de vin pour l'assaisonnement.
...

1 ~ Rincez les lentilles puis mettez-les à cuire dans un grand volume d'eau salé avec les algues nori. Comptez 20 minutes de cuisson à partir de l'ébullition. 2 ~ Une fois la cuisson terminée, égouttez les lentilles et passez-les sous l'eau froide. 3 ~ Versez les lentilles dans un grand saladier et ajoutez les tomates coupées en dés ainsi que les 3/4 des graines de poireaux germées. 4 ~ Assaisonnez à votre convenance et mélangez. 5 ~ Avant de servir, disposez les graines de poireaux restantes sur la salade et saupoudrez de sésame.

Précision : les graines de poireaux germées ont un goût très prononcé, c'est pourquoi il n'est pas nécessaire d'en mettre beaucoup. A chacun ensuite de doser en fonction de ses goûts !

13 novembre 2008

Petites douceurs japonaises...

Retour à la Cocotte pour suivre, cette fois, un atelier de pâtisserie japonaise animé par Chihiro Tokioka, alias Cocon. Une expérience tout à fait singulière que je m'empresse de vous faire partager en images et... en recettes :-)


Pour commencer, un petit récapitulatif sur les différents types de farine de riz s'impose...

On distingue au moins deux types de riz : l'uruchimai (riz rond japonica), riz rond non gluant standard et le mochigome, dit "gluant" ou "collant".
Et plusieurs sortes de farine de riz :

  • dango-ko : mélange de uruchimai et de mochigome.
  • shiratama-ko : faite uniquement à base de riz mochigome, elle est plus chère mais raffinée.
  • joshin-ko : faite uniquement à base de riz urushimai.
Pour faire des dango, il est préférable de choisir de la farine dango-ko ou shiratama-ko car ceux réalisés à partir de joshin-ko demandent beaucoup de travail à la main.

~ Sablés au thé vert ~

Ingrédients

Pour 40 pièces.

* 80 g de beurre
* 80 g de sucre
* 2 cuillère à café de thé vert (poudre de Matcha)
* 120 g de farine
* 1 jaune d'œuf
* sésame blanc
...
1 ~ Laissez ramollir le beurre à température ambiante. 2 ~ Dans un saladier, mélangez, à l'aide d'une spatule, le beurre, le sucre, la poudre de thé vert, puis la farine. (Il vaut mélanger d'abord le beurre et le thé vert et ajoutez la farine à la fin car le thé vert absorbe beaucoup d'eau. Surtout ne jamais le fouetter !). 3 ~ Ajoutez le jaune d'œuf et mélangez à la main jusqu'à ce que la pâte devienne presque homogène. Formez une boule. 4 ~ Enveloppez la boule de pâte dans un film alimentaire et placez-la au réfrigérateur pendant 2h00. 5 ~ Travaillez de nouveau la pâte à la main et séparez-là en deux parts égales. Formez deux rouleaux de 4-5 cm de diamètre. 6 ~ Saupoudrez-les de sésame et coupez des tranches de 0,5 cm d'épaisseur. 7 ~ Disposez-les sur une plaque et mettez-les au four à 180°C pendant 10-13 minutes.

Le conseil de
Chihiro Tokioka : choisir un thé Sencha en accompagnement. Son préféré : le "Sencha de Shizuoka" que l'on trouve à Paris chez Néo-T. Quantité : 2 g par personne - Infusion : 1 minute - Température : 70-80°C.

~ Dango ~

Les dango sont des boulettes faites à base de farine de riz "urucchi-mai" (riz normal) ou d'un mélange de "uruchimai" et "mochigome" (riz gluant). Les proportions de la pâte sont les suivantes : 0,75 part de farine de riz pour 0,85 part d'eau.

Ingrédients


Pour 10 brochettes

* 250 g de dango-ko
* 18 cl (ou 180 g) d'eau
* 10 piques en bois
...

1 ~ Versez le dango-ko et l'eau dans un saladier et travaillez la pâte à la main jusqu'à obtenir une pâte de la consistance d'un "lobe d'oreille" ("mimi tabu" comme on dit au Japon !). 2 ~ Faites des boulettes de 1,5 - 2 cm de diamètre. 3 ~ Faites-les cuire dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'elle commencent à monter (comme des gnocchi). Laissez frémir encore 2 mn puis sortez-les à l'aide d'un écumoire et plongez-les dans un bol d'eau froide. 4 ~ Réalisez les brochettes en mettant 3 boules par pique. 5 ~ Servez tiède avec la sauce de votre choix (haricots rouges, sésame ou soja caramélisé).

Le conseil de Chihiro Tokioka : Les dango ne se conservent pas longtemps. Il est donc préférable de les déguster sans attendre ! Autrement, avec le temps, ils durcissent... Il est néanmoins possible de leur redonner un peu de "moelleux" en les passant 10 secondes au micro-ondes, mais surtout pas plus !




~ Les sauces ~

* Sauce aux haricots rouge (pour 10 brochettes)
1 petite boîte de haricots rouges "azuki" - Poudre de soja "kinako".

Disposez les haricots rouges sur les brochettes et saupoudrez de poudre de soja à l'aide d'une petite passoire.

* Sauce au sésame (pour 10 brochettes)
3 cuillères à soupe de pâte de sésame - 4 cuillères à soupe de sucre - 4 cuillères à soupe de mirin (
une sorte de saké très doux) - 1 cuillère à soupe de sauce soja.

Mélangez tous les ingrédients ensemble.
Cette sauce est ma préférée ! D'après Chihiro, elle se marie également très bien avec des haricots verts ou des asperges !

* Sauce soja caramélisée (pour 10 brochettes)
8 cuillères à soupe d'eau - 3 cuillères à soupe de sauce soja - 2 cuillères à soupe de sucre - 1 cuillère à soupe de mirin - 1 cuillère à soupe de fécule (katakuriko)
délayée avec 2 cuillères à soupe d'eau.

Dans une casserole, versez tous les ingrédients à l'exception de la fécule. Faites bouillir, ajoutez la fécule (préalablement diluée dans l'eau) et laissez sur le feu pendant 1 à 2 minutes pour que ça épaississe. Servez chaud.

ごちそうさまでした

10 novembre 2008

Un entrepôt, un brunch et 62 bougies...

Il y a des dimanches qui ne ressemblent à aucun autre... et ce dimanche 9 novembre en fait partie ! Il ne s'agissait pas de célébrer la chute du mur de Berlin (9 novembre 1989), ni l'indépendance du Cambodge (9 novembre 1953), encore moins de commémorer la mort du Général De Gaulle (9 novembre 1970), de Guillaume Apollinaire (9 novembre 1918) ou d'Yves Montand (9 novembre 1991)...

... mais de fêter l'anniversaire d'une maman autour d'un brunch gargantuesque à L'entrepôt !

comme on dit en suédois ;-)

Mieux qu'une guirlande et des bougies,
une multitude de petites lumières et de suspensions colorées
au-dessus de nos têtes
pour une atmosphère de fête.

Et avec, à volonté...

Buffet froid : Assortiments de pain de mie tartiné : mousse de canard, roquefort noix, oeufs de lump noirs, rillette de thon ~ Cakes salés au saumon, épinards au chèvre ~ Carpaccio de saumon à l'aneth ~ Tomates mozzarella au basilic frais ~ Salades de lentilles, coux-fleurs, betteraves, concombres à la crème ~ Saumon froid ~ Contre filet de boeuf et/ou gigot d'agneau accompagné de moutarde au moût de raisins ~ Plateau de trois fromages : Saint Maur, Camembert au lait cru, Cantal.

Buffet chaud : Croque-monsieur ~ Lasagne à la bolognaise ~ Oeufs brouillés "minutes" ~ Aillerons de poulet, frits aux épices ~ Un plat du jour accompagné de frites, riz ou purée "maison".

Buffet sucré : Mini-vienoiseries (croissants, pains au chocolat, pains aux raisins) ~ Salade de fruits frais à la cannelle ~ Assortiments de petits gâteaux ~ Corbeille de fruits de saison ~ Fromage blanc au miel ou au coulis de fruits rouges ~ Crème brûlée et mousse de fruits aux mille saveurs ~ Crumble pommes, bananes caramélisées.

Boissons : Jus d'orange et pamplemousse ~ Café, thé, chocolat.

"[...] Quand la faim est calmée
Les fruits gais et parfumés
Terminent le repas
Tous se lèvent joyeux et adorent la vie
Sans dégoût de ce qui est matériel
Songeant que les repas sont beaux sont sacrés [...]"

Le repas, Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)



7/9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris
tel: 01.45.40.07.50


8 novembre 2008

Mon pain bio "maison" au quinoa

Je suis toujours émerveillée quand je vois le blog de Martin qui fait des pains superbes et ça me laisse souvent rêveuse. Faire son propre pain, ce n'est pourtant pas sorcier... mais pour arriver à réaliser des pains aussi beaux que les siens, ça demande tout de même un vrai savoir-faire et aussi pas mal d'entraînement. Hormis quelques tentatives par-ci par-là, je ne me suis jamais penchée très sérieusement sur la question. Je le ferai peut-être un jour, mais en attendant, j'ai découvert les farines boulangères de Priméal et je dois dire que ça me convient très bien ! Il suffit simplement de choisir le "mélange" souhaité (pain de campagne, au müesli, à l'épeautre ou au quinoa) puis d'ajouter du levain et un peu d'eau. Après quelques tours de mains, 2 petites heures de repos et 1/2 heure de cuisson, on obtient un pain tout à fait honorable avec une croûte fine et une mie serrée au bon goût de quinoa... Voyez plutôt le résultat :-)



Pour un pain de 700 g, il vous faut :

* Un paquet de farine boulangère pour pain bio au quinoa (Priméal)
Composition : Farine de blé T 65 Borsa (mouture spécifique qui maintient la richesse naturelle du blé), quinoa 17 % (sous forme de farine, de flocon et de graine), levain de blé déshydraté, sel de Guérande.

* Un sachet de levain bio de blé (Priméal)
...

1 ~ Dans un saladier, mélangez le contenu du sachet avec 300 ml d’eau tiède 24 °C et 21 g de levain bio de blé Priméal. 2 ~ Laissez reposer quelques instants pour hydrater les farines, puis pétrissez en repliant les bords vers le centre pendant une dizaine de minutes pour obtenir une boule de pâte souple et bien lisse qui ne colle plus. 3 ~ Laissez reposer 30 minutes dans un saladier couvert à une température de 22 °C environ. 4 ~ Reprenez le pâton en chassant légèrement l’air qui est entré puis formez votre pain. 5 ~ Laissez-le reposer une nouvelle fois (phase d’ apprêt) pendant 60 à 90 minutes pour permettre à la pâte de gagner en volume et en arômes. 6 ~ Mettez-le à cuire à four chaud 200-230 °C pendant 45 minutes environ. Pour moi qui aime le pain pas trop cuit, 30 minutes ont suffit !